Découvrez avec nous les véritables couleurs de Tiébélé à travers une exposition photos qui se déroulera au Centre régional d'information jeunesse (CRIJ) à Marseille. Les locaux du CRIJ sont ouverts au public du lundi au vendredi de 10h à 17h et le mardi de 13h à 17h.

Vous trouverez ci-dessous le plan ainsi que l'adresse.

Nous reviendrons avec vous sur le projet de soutien scolaire que nous avons mené au Burkina Faso pendant trois semaines cet été.

Faites nous part de votre présence au pot de clôture le vendredi 21 décembre afin que nous puissions vous accueillir dans les meilleures conditions.

Venez nombreux pour partager

avec nous cette formidable expérience!

L'équipe Burkina: Solène Cordier, Manon Adline,

Anne Lévêque, Jérémy Cordier et Cécile Quiniou.

CRIJPA, 96, La Canebière

13001 Marseille

I - Notre activité au sein de l’école

Nous avions prévu d’avoir environ 70 enfants mais une fois sur place, le nombre d’éleves était moins important. En effet, beaucoup d’enfants étaient déjà partis dans leur village d’origine pour les vacances et ont été prévenus tardivement de notre arrivée. De plus, un examen était prévu pour les classes du CP aux classes de CM1, ainsi le niveau CM2 était le seul qui pouvait nous être attribué.

Notre projet s’est donc tenu avec une trentaine d’élèves, ce qui nous a permis d’individualiser notre enseignement. En effet, il nous est arrivé d’avoir quatre ou cinq enfants chacun, nous avons pu alors mieux cibler leurs lacunes et les faire tous participer. L’école centrale de Tiébélé nous a prêté deux locaux. A notre arrivée, nous nous sommes entretenus avec le directeur qui a insisté sur le besoin de préparer les élèves à leur passage en 6ème, c’est-à-dire travailler surtout le français et faire une initiation à l’anglais.

Le projet de soutien scolaire dans le village de Tiébélé (situé au sud du Burkina Faso, à 150km de Ouagadougou) a été réalisé du 25 juin 2012 au 10 juillet 2012.
Le directeur de l’école centrale de Tiébélé, Monsieur Ouele, nous a confié une classe de CM2 ainsi que quelques élèves de même niveau de l’école voisine.

Le rythme de nos journées :
¤ 8h00 : Arrivée à l’école
¤ Activités sportives jusqu’à 8h45
¤ Distribution du petit déjeuner (bouillie avec des galettes)
¤ 9h00 : division de la classe en deux groupes :
L’un étudiait le français pendant que l’autre étudiait
soit les mathématiques, soit l’anglais, soit les sciences.
¤ 10h15: récréation jusqu’à 10h45
puis inversion des groupes.
¤ 12h00 : déjeuner des enfants sous le manguier. La condition pour la réalisation du projet était de leur fournir le déjeuner. Nous avons donc engagé deux cantinières et acheté les aliments nécessaires sur place (riz, haricots, mangues et condiments). Elles se sont chargées tout au long du séjour de préparer le petit-déjeuner ainsi que le déjeuner des enfants.

Nous avions organisé une rencontre entre l’association de femmes qui crochètent et les enfants afin de les sensibiliser aux problèmes de pollution de leur village. Celle-ci est dûe à l’absence de système de collecte des déchets.
Cependant, cela n’a pu aboutir faute de disponibilité de l’association des femmes car pendant la saison des pluies, celles-ci travaillent aux champs. Cependant nous avons pu les rencontrer hors cadre scolaire pour partager leur savoir faire et mieux comprendre l’objectif de leur association. Ces femmes utilisent les sacs plastiques jetés par terre pour en faire des objets divers. Nous avons donc fortement encouragé leur initiative. De plus, Solène Cordier et Manon Adline ont remarqué que quelques conteneurs à poubelle ont été installé dans le village, ce qui est un progrès car cela n’existait pas l’an dernier.
 

II- Ce que nous avons pu faire au délà de notre projet initial

Les nombreux dons que nous avons reçus nous ont permis de faire bénéficier quatre écoles de villages voisins. Soit l’école de Doulnia, Kolo, Lo et Boungo. Tous les élèves de ces écoles (au total environ 800 élèves) ont reçu un cahier petit format et les professeurs, des manuels scolaires ainsi que des outils pédagogiques (cartes géographiques, Atlas, livres de lecture pour enfants…).

De plus, en discutant avec les professeurs de l’école centrale de Tiébélé, nous avons remarqué que le premier besoin de l’école était les tables bancs. La moitié des classes de CP et CE1 est assise par terre et cela pose un gros problème aux professeurs pour leur apprendre à écrire.
Comme notre budget alimentation destiné aux enfants a été moins important que nous l’avions initialement imaginé, les enfants étant moins nombreux que prévu, nous avons décidé de faire fabriquer dix tables bancs, ainsi que de réparer toutes les tables bancs (une quinzaine) de deux classes de CM2.

Malgré la courte durée de notre projet, le seul fait, pour les élèves de parler français avec nous sans utiliser leur dialecte maternel (le kassim), les a fait progresser. Concernant l’orthographe, certains enfants ont acquis les bases essentielles, d’autres ont plus de lacunes. Les mathématiques nous ont permis de constater que si les méthodes étaient bien acquises, dès qu’ils sont introduits dans un problème en français, les enfants ont énormément de difficultés. La compréhension de la langue française, autant orale qu’écrite est très difficile. C’est pour cela que nous avons insisté sur cette matière. Nous avons surtout travaillé les temps et essayé d’enrichir leur vocabulaire.

III- Echange entre deux cultures

Ce voyage a été une très belle expérience aussi bien avec les enfants, qu’avec les habitants du village.

Le travail avec les enfants nous a initié à la pédagogie, et nous a appris à rester patients car l’apprentissage est long et il faut répéter plusieurs fois les mêmes règles.
Les enfants nous ont aussi fait part de leur culture en nous parlant de leur vie de famille, de leurs travaux quotidiens aux champs et à la maison, et en nous apprenant quelques mots de leur dialecte, le Kassim. Certains nous ont fait participer aux travaux champêtres.

Avec les adultes, les discussions étaient surtout basées sur les divergences de culture et de mode de vie. Nous avons beaucoup échangé sur la place de la femme dans la société, sur les religions du village (christianisme, animisme, islam), le mariage, le travail et l’école. Tiébélé est un village en plein essor grâce à différentes associations et au tourisme qui est de plus en plus présent.
La majorité des habitants n’ont pas les moyens de quitter leur pays voire leur village. Mais grâce au passage régulier d’européens, au peu de média existant et à la forte volonté de la population d’approfondir leurs connaissances sur l’Europe, les habitants de Tiébélé sont très informés sur la vie en France. Dans la suite de notre contribution au développement du village, nous avons décidé de loger dans une auberge solidaire (auberge Jean Viars) qui reverse 5% de ses bénéfices à l’association de développement de Tiébélé.

Ce voyage n’a pas seulement été un projet de soutien scolaire, mais il a aussi été une expérience de vie qui nous a appris à relativiser les aléas de la vie. Aussi nous avons pu bannir certains clichés sur l’un des pays les plus défavorisés du monde. Certains habitants nous ont même fait remarquer que les médias ont tendance à dramatiser leurs conditions de vie alors que la population ne le ressent pas de cette manière.

IV- BILAN FINANCIER

Nous tenons à remercier toutes les personnes et collectivités ayant contribué à la réalisation de notre projet. Vos dons matériels, financiers et vos conseils nous ont permis de vivre cette formidable aventure !
Merci au Conseil Conseil Général des Bouches du Rhône pour nous avoir soutenu financièrement avec la bourse initiatives13.
Merci à la Mairie de Château-Arnoux Saint-Auban (04160) et ses fournisseurs pour le matériel scolaire qui nous a été donné.
Merci à Clairefontaine pour avoir renouvellé ses dons de cahiers petit format.
Merci à l’Ecole élémentaire du Rouet (13008) pour les dons de livres pédagogiques destinés aux enseignants.
Merci au Lycée Saint Charles (13001) et au Collège Longchamp (13001) d’avoir accepté de nous accueillir dans leurs classes pour partager notre expérience.
Merci au CRIJPA (13001) Centre Régional Information Jeunesse Provence Alpes de nous avoir prêté un local pour notre exposition photo. Plus particulièrement, un grand merci à Mme Duffaud de nous avoir donné d’excellents conseils.
Merci à RITIMO (Réseau d’information et de documentation pour le développement durable et la solidarité internationale) d’avoir accepté un partenariat pour nous soutenir.

Un grand merci !
Sébastien et Nadine, Mané , Yves et Anne-Marie, Yohana , Alexandre , Catherine et Paul-Emile
Noémie et Jean , Liliane et Yves ,Gerard , Elisabeth et Christian, Catherine et Didier , Marie , Yohana,  Monique, Mamo et Babo , Annick et José , Axelle , Marise et Jean-Pierre , Fabienne Et Jean-Yves, Bernard , Françoise , Marcelle et Dominic, Betty , Brigitte et Philippe , Suzann.